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Une marque française d’agroalimentaire fait campagne, et c’est bien. On vous dit pourquoi.

  • Photo du rédacteur: Staccato
    Staccato
  • 24 oct.
  • 2 min de lecture

campagne creme mont blanc heritage

Mont Blanc, marque centenaire de crèmes dessert bien de chez nous, a récemment repris la parole à travers une campagne de communication grand public. Nous n’y sommes pour rien, mais on ne pouvait pas passer à côté. Dans un paysage publicitaire dominé par les géants de l’automobile, de la finance et du digital, voir une marque française d’agroalimentaire reprendre la parole, c’est un petit événement en soi.

 

Quand la pub c’est pour les voitures (et les banques)

 

Selon Kantar Media, les investissements publicitaires sont largement trustés par l’automobile (+12 %), l’énergie (+45 %) et la finance (+38 %). Derrière eux, le digital, la mode, la distribution et les services se partagent les miettes d’un gâteau de 35 milliards d’euros. L’agroalimentaire, lui, reste presque invisible. Rares sont les marques qui osent investir pour défendre leurs produits de terroir, encore moins quand il s’agit de productions 100 % françaises.

 

Le patriotisme économique, un levier sous-exploité

 

Et si on recommençait à parler de ce que l’on mange ? À valoriser ceux qui produisent ici ? Les consommateurs français ont le pouvoir de soutenir leurs territoires à chaque achat. Choisir un produit local, raisonné et responsable, c’est déjà un acte militant. À l’inverse, continuer à tout sacrifier pour de l’électronique importée à bas coût, c’est déléguer ce pouvoir. Mont Blanc, avec sa crème dessert « made in France », rappelle que la gourmandise peut aussi être un geste économique.

 

La publicité, ça finance (presque) tout

 

On l’oublie souvent : la publicité extérieure finance les collectivités locales, la presse finance la pluralité de l’information, et la télévision, la création audiovisuelle. Le digital, lui, finance… les data centers des géants du web. Investir dans la publicité locale, c’est donc investir dans nos territoires, nos médias et notre culture. C’est tout sauf anodin.

 

Et puis c’est bon, la crème Mont Blanc

 

Parce qu’au-delà de toute analyse, il faut aussi dire les choses simplement : c’est bon, la crème Mont Blanc. Et ça fait du bien de voir une marque française assumer son ancrage, son histoire et sa gourmandise. Une campagne sucrée, juste, et inspirante — que l’on savoure volontiers, même sans y être pour rien.

 
 
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